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Publiée le 16 Décembre 2024 Mis à jour le 03 Décembre 2024

Rencontre : L'aventure depuis le Pays d'Ancenis

Corentin Leduc fait partie de ces fonceurs qui, lorsqu’ils ont un objectif en tête, se donnent les moyens d’y parvenir. Aujourd’hui, il vit de sa passion d’« écrivain-aventurier ». Regards sur une trajectoire de vie au départ de Ligné.

Corentin Leduc posant devant la Loire

"La nature n’est ni bonne, ni mauvaise, elle se contente d’être elle-même. À nous de nous adapter à elle." - Corentin Leduc

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Sensible à la nature depuis toujours, Corentin enfant a toujours voulu la préserver, sûrement les prémices de son ambition d’aventurier. 

 

« Je cherchais à apprendre les noms d’oiseaux, les espèces d’arbres… En tant que dyslexique, j’ai eu des difficultés pour suivre à l’école. J’ai donc développé ma créativité autrement, par exemple en fabriquant mon premier canoë à 10 ans. Je l’ai ensuite testé pour la 1re fois sur l’étang du Ponceau à côté de Ligné. » 

 

Persévérant, Corentin a enchainé des métiers : boulanger, palefrenier, figurant-animateur au Puy du Fou… avant de devenir guide animateur au château d’Oudon et guide marinier sur le bateau la Luce. Point de départ de l’aventure d’une vie : connaître la Loire, ses humeurs, ses risques…

 

La Loire source d'inspiration

Après une première expérience en marche solitaire en Écosse peu concluante, l’aventurier en herbe se lance à l’assaut de la remontée de la Loire en 2016 avec son canoë 6e génération. 

 

« Je voulais me tester, partir à l’aventure pour me connaître. Au départ d’Oudon, j’ai voulu emprunter la Loire à contre-courant jusqu’à Orléans. Une galère avec une avancée d’à peine 300 m par heure. Il a fallu gérer plusieurs casses. » 

 

La Loire, autoroute naturelle sauvage, est à apprivoiser, 

 

« la nature n’est ni bonne, ni mauvaise, elle se contente d’être elle-même. À nous de nous adapter à elle. J’ai appris de mes erreurs ». 

 

En juin 2018, le lignéen part de la Loire pour une longue aventure de 120 jours entre canoë, marche, vélo et voiture en bois pour rejoindre le cercle arctique polaire en Norvège. 

 

« Mon équipement, c’est moi qui le crée de la manière la plus écoresponsable possible. » 

 

L’un de ses leitmotivs ? Partager son expérience, ses ressentis et ses découvertes. 

 

« Je souhaite voyager de la manière la plus écoresponsable possible pour sensibiliser aussi au dérèglement climatique. Là-haut (NDLR : au niveau du cercle arctique), on prend véritablement conscience des évolutions climatiques : on peut passer en 24h de -25 à 3 degrés de température. »

 

Après 4 350 km de périple, l’aventurier repart au-delà du cercle polaire avec son co-équipier Pascal Pavie et pousse encore plus loin ensuite avec son expédition Nuit arctique : 30 jours en plein hiver polaire et 580 km pour rejoindre les frontières de l’océan glacial en arctique. 

 

S'aventurer, pourquoi ?

« Je fais de nombreuses conférences, des ateliers auprès des scolaires, j’écris des romans, je réalise des vidéos pour pouvoir toujours transmettre et sensibiliser. » 

 

Au-delà du partage, l’aventurier s’engage toujours lors de ses projets pour des causes comme la lutte contre la déforestation due à l’industrie de l’huile de palme, ou encore la lutte contre le cancer de l’enfant, en lien avec le CHU de Nantes. Après le grand Nord, direction le Sud avec une prochaine expédition pour rejoindre le Sahara au départ de la Loire. Près de 3 000 km à traverser en canoë, voilier, à pied et à vélo avec un équipement presque 100 % recyclable. Cette expédition solidaire et écologique apportera son soutien à un projet ou une association en lien avec le développement durable. Départ prévu en fin d’année 2025. En attendant…

 

« je continue à coucher sur le papier mes dernières expéditions, mais j’ai toujours deux mots qui me viennent à l’esprit pour les résumer : persévérance et résilience. J’apprends chaque fois un peu plus à me connaître. »

 

Découvrez les aventures de Corentin sur corentinleduc.com

Cet article a été publié initialement dans le magazine Compact

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